Monsieur le secrétaire d'État, j'observe que la solidarité s'arrête souvent aux frontières continentales. Vous passez sous silence les outre-mer, où votre système de retraite sera inéquitable et inégal.
Aujourd'hui, le niveau moyen de retraite de nos agriculteurs – on l'a dit ce matin – est loin d'atteindre le niveau national, puisqu'il est inférieur à 350 euros. Et aucune solution ne semble envisagée pour l'aider à rejoindre le niveau moyen des retraites continentales.
Votre projet de réforme des retraites pourra s'appliquer sur le continent, mais qu'en sera-t-il dans une société où 50 % des jeunes ne trouvent pas d'emploi ? Dans les outre-mer, où le taux de chômage dépasse 40 %, comment les gens pourraient-ils accumuler des points en vue d'obtenir un jour une retraite correcte ? Compte tenu de leurs conditions de vie, comment pourraient-ils percevoir un jour des pensions identiques à celles qu'on versera en France continentale ? Dès lors, le système de retraite que vous allez instaurer ne sera ni égal pour tous ni universel.