Madame la secrétaire d'État auprès du ministre d'État à la transition écologique et solidaire, hier, le gestionnaire du réseau de transport d'électricité – RTE – a publié un rapport mettant en lumière plusieurs scénarios d'évolution de la consommation d'électricité du parc français à l'horizon 2035. Ces travaux sont éloquents et, si j'ose dire, éclairants, notamment en ce qui concerne les grandes orientations du Gouvernement en matière de mix énergétique.
La priorité du quinquennat, c'est la lutte contre le réchauffement climatique. L'urgence, c'est la lutte contre la production de CO2, provenant essentiellement du transport, de l'industrie et du chauffage des bâtiments.
Cette lutte contre la production de CO2, c'est l'engagement de la France lors de la COP21. C'est ce que la majorité a porté en adoptant le 10 octobre le projet de loi mettant fin à la recherche ainsi qu'à l'exploitation des hydrocarbures que vous avez proposé, madame la secrétaire d'État. C'est l'engagement des collectivités dans les projets de territoire à énergie positive pour la croissance verte.
En ce qui concerne la production d'électricité, l'urgence est donc de diminuer en premier lieu celle qui provient des énergies fossiles. La priorité, c'est la fermeture des dernières centrales électriques à charbon de métropole.
Le rapport de RTE montre que l'échéance de 2025 pour ramener à 50 % la part du nucléaire dans la production d'électricité n'est pas réaliste. Elle ne pourrait pas être respectée sans remettre en cause les engagements de la France en matière de réchauffement climatique.