Madame la députée, le Gouvernement travaille avec constance à réduire l'ensemble des nuisances liées au trafic aérien, tout en permettant un développement durable de nos aéroports, qui jouent un rôle essentiel dans notre économie par la création d'emplois et de richesse.
En la matière, notre politique s'appuie sur quatre piliers. Premièrement, la réduction du bruit à la source, grâce aux innovations technologiques réalisées sur les avions. Deuxièmement, la maîtrise de l'urbanisation autour des plates-formes aéroportuaires et l'amélioration du dispositif d'aide à l'insonorisation des locaux situés à proximité des aéroports. Troisièmement, les restrictions d'exploitation pour les avions les plus bruyants. Enfin, l'optimisation des procédures de navigation aérienne.
En ce qui concerne l'aéroport de Roissy-Charles de Gaulle, une réflexion poussée a été menée courant 2015 au sein du groupe de travail sur les vols de nuit installé par le préfet de la région Île-de-France. Cette réflexion a débouché, vous l'avez dit, sur l'instauration, entre 0 heures 30 et 5 heures, de procédures de « descente douce » qui permettent de limiter les changements de régime moteur, donc les nuisances aériennes. De fait, ce dispositif, en vigueur depuis septembre 2016, donne satisfaction aux élus comme aux riverains.
En l'état actuel des procédures de navigation aérienne, les systèmes ne permettent pas sa généralisation, mais celle-ci fait partie des opérations de modernisation sur lesquelles travaille mon ministère. Ces sujets pourront être abordés lors des assises du transport aérien que je lancerai début 2018.