Mais pour chaque prise de parole de l'opposition, on compte une intervention « ouin ouin » de votre majorité : c'est l'obstruction par la pleurniche. Tout cela uniquement pour respecter un calendrier tenant compte de vos intérêts électoraux ! Vous voulez que nous abattions soixante-dix ans d'histoire sociale en deux semaines : autant faire entrer un éléphant dans un entonnoir.
Monsieur le Premier ministre, j'ai entendu votre réponse à la question de M. Abad. Manifestement, sous la pression de votre majorité, vous envisagez d'utiliser l'article 49, alinéa 3 de la Constitution comme un chantage, en décidant de la façon dont l'opposition doit se comporter. Je veux vous éviter ce qui serait un pas supplémentaire vers une dérive autoritaire : je vous propose donc d'attendre les résultats de la conférence de financement. Cela ferait sept à huit semaines de débats – moins que pour la privatisation de TF1. Rien de trop pour une loi de telle importance ! Le groupe La France insoumise vous a fait cette proposition, suivi par d'autres groupes, mais nous n'avons pas reçu de réponse de votre part. Monsieur le Premier ministre, êtes-vous prêt à accepter cette proposition, qui serait une solution plus digne que le recours à l'article 49, alinéa 3 ?