Je veux vous rafraîchir la mémoire tant vous avez usé de cet important sujet d'une retraite agricole digne, qui fait consensus, comme d'un argument de foire, pour mieux vendre votre réforme des retraites rejetée par les Français.
Cette même ficelle à ballots a été utilisée pour bloquer l'adoption de la proposition de loi Chassaigne en 2018 au Sénat. « Il est trop tôt ; revenez en troisième semaine, lors de l'examen de la formidable réforme que nous préparons. »
On voit le résultat : la parole donnée est trahie. « Voyez déjà tout ce qu'on se tape », a dit Macron au même salon de l'agriculture. Vous tentez de faire passer une carne pour un bon cheval !
Les mauvais maquignons que vous êtes sont démasqués : non seulement les anciens exploitants vivant sous le seuil de pauvreté n'en bénéficieront pas, mais votre promesse de pension minimale à 1 000 euros exclut les exploitants aux carrières incomplètes – lesquelles restent à définir – : ils continueront donc de percevoir l'ASPA, l'allocation de solidarité aux personnes âgées !