Monsieur le ministre de l'intérieur, monsieur le ministre de l'agriculture et de l'alimentation, l'inquiétude des exploitants agricoles et viticoles devant le blocage des discussions sur le futur budget de la politique agricole commune se double d'une exaspération face à la multiplication des vols de toutes natures – GPS, tracteurs, carburants, etc.
Pour prendre un exemple, dans la nuit du 31 janvier au 1er février, un drame s'est produit à Ambrières, petite commune de la Marne située dans ma circonscription. Jean- Louis Leroux, agriculteur de cette commune, a été victime de plus de cinquante cambriolages au cours des cinq dernières années. Entendez-vous bien, messieurs les ministres ? Cinquante cambriolages, dont quatre depuis le début de l'année !
Cette nuit-là, dès le déclenchement de l'alarme, il a contacté les forces de gendarmerie avant de se rendre au-devant des cambrioleurs, accompagné de son frère.
Hélas, alors que les deux frères tentaient de retenir les malfaiteurs en attendant les gendarmes, un coup de feu est parti et a blessé grièvement l'un des trois jeunes voleurs sans que Jean-Louis Leroux ait eu l'intention de blesser quiconque.
Devant un tel drame, qui aurait pu survenir à n'importe quel endroit du territoire, quelles mesures compte prendre le Gouvernement pour éviter que d'autres de même nature ne surviennent ?
D'autre part, le Gouvernement peut-il informer la représentation nationale de l'état des négociations relatives au budget de l'Union européenne, en particulier celui de la politique agricole commune ?