Vous avez raison de rappeler les tensions permanentes auxquels sont soumis les agriculteurs, monsieur le député, notamment du fait de vols divers. En 2019, 7 500 vols et plus de 1 600 cambriolages ont été dénombrés dans le milieu agricole. Les auteurs font parfois partie de filières organisées – c'est souvent le cas pour les vols de GPS. Je salue, à cette occasion, le travail des forces de police et de gendarmerie, qui sont parvenues à démanteler il y a peu un réseau international de ressortissants lituaniens qui avait réussi à dérober 700 GPS pour un coût global de près de 5 millions d'euros. La criminalité internationale est organisée et les vols se multiplient, qu'il s'agisse de matériels, d'animaux, voire de productions agricoles. C'est pourquoi nous devons agir.
N'oublions pas non plus les faits d'intrusion – près d'un millier, liés à la défense de la cause environnementale, légitime lorsqu'elle en reste au stade de la discussion, illégale lorsqu'elle conduit à enfreindre les lois que vous votez. Ces moyens d'action se sont multipliés contre le monde agricole l'année dernière. Ce sont bien des violences que subissent les agriculteurs, mais aussi les animaux, qui sont parfois tués au cours de ces opérations.
Nous devons nous mobiliser pour lutter contre ces actions inacceptables. Nos forces, en particulier les gendarmes, le sont. Près de 2 000 gendarmes sont aujourd'hui spécialisés dans l'accompagnement du monde agricole – pas à temps plein – , pour mieux le protéger et permettre des communications en direct.
Nous avons créé il y a quelques mois, au sein de la gendarmerie nationale, une cellule que j'ai présentée hier au Salon de l'agriculture, Déméter, destinée à améliorer notre coordination avec le monde agricole et à renforcer la protection que nous lui devons.
Je ne réponds pas à la question relative au budget de la PAC, mais je crois que d'autres ministres, en particulier le Premier ministre, se sont exprimés à ce sujet.