Monsieur le Premier ministre, « Idéale » : ainsi se prénomme la magnifique vache charolaise égérie du salon international de l'agriculture. Cette race, avec la Limousine, la Blonde d'Aquitaine ou encore l'Aubrac, constitue la majeure partie du troupeau allaitant. Ce sont des animaux élevés pour leur viande de haute qualité. Porté par la coopérative SICABA – société d'intérêt collectif agricole de Bourbon l'Archambault – , le premier label rouge en viande bovine adulte est né en 1974, dans ma circonscription de l'Allier, en plein coeur du bocage bourbonnais.
Ces animaux pâturent dans des prairies dites naturelles, jamais labourées, et qui participent à la biodiversité à laquelle nous sommes tous attachés. Ces exploitations d'élevage, souvent situées en zones dites défavorisées simples, ne peuvent pas prétendre au même niveau d'aide que les exploitations en zone de montagne, par exemple.
Ce mode d'élevage est aujourd'hui menacé ; le moral n'y est plus. Le député Jean-Baptiste Moreau déclarait lui-même ce week-end, au Salon de l'agriculture, qu'il fallait intervenir le plus vite possible, notamment au niveau de la filière de la viande bovine, car les prix de vente ne correspondent plus du tout aux coûts de production. Il ajoutait que dans son département comme dans d'autres, de plus en plus d'éleveurs jetaient l'éponge et vendaient leur cheptel. Les prairies sont alors labourées, ce qui va à l'encontre de la nature !