Monsieur le Premier ministre, « Héberger des punaises de lit est un calvaire, elles empêchent de dormir, elles mordent douloureusement, elles épuisent, elles usent les nerfs à devenir fou. Pour les contenir, j'ai prévenu ma famille, mon entourage et n'ai plus reçu d'amis chez moi, ni ne me suis rendue chez eux ». Cet enfer quotidien est celui de centaines de milliers de familles dans notre pays.
Depuis huit mois, notre groupe parlementaire vous demande, aux côtés de l'association Droit au logement, de la Confédération nationale du logement, de l'association nationale de défense des consommateurs et de l'intercollectif de Marseille, de reconnaître les punaises de lit comme un problème de santé publique. Nous avons organisé une manifestation, signé des pétitions, fait du porte à porte d'information, aidé des familles à désinsectiser leurs logements, demandé des rendez-vous auprès du ministère de la santé et de celui du logement, rédigé une proposition de résolution.
Huit mois plus tard, vous commencez à vous saisir du problème. Enfin ! Mais la déception est à la hauteur des attentes : un site Internet, un numéro de téléphone payant et une mission parlementaire ! Pourtant, les solutions, on les connaît : lorsque le nombre de logements infestés explose, lorsque les punaises de lit prolifèrent dans tous les lieux du quotidien – hôpitaux, écoles, bibliothèques, résidences étudiantes, maisons de retraite, prisons, trains, et même salles de cinéma – , il faut agir d'urgence.
Qu'attendez-vous pour reconnaître le fléau des punaises de lit comme un problème de santé publique ? Qu'attendez-vous pour interdire les insecticides des entreprises privées vendus à prix d'or, inefficaces et nocifs pour la santé et l'environnement ?