Ces différents chapitres mériteraient, bien sûr, des développements plus importants tant les enjeux qu'ils soulèvent sont divers et riches. Mais c'est sur un message d'optimisme raisonné que je voudrais achever cette intervention. Comme je l'ai rappelé il y a quelques minutes, la situation financière de notre pays est fragile, la France accusant un retard relatif par rapport à ses voisins dont beaucoup ont engagé, eux, un véritable redressement de leurs comptes publics.
La situation financière dans laquelle se trouve notre pays n'est toutefois pas inéluctable, bien au contraire. Au fil de nos travaux, nous identifions des marges nombreuses d'économies, de réallocation, de transformation des services publics, partout sur notre territoire. L'utilisation de ces marges peut tout à fait aller de pair avec le maintien, voire l'amélioration de la qualité du service rendu aux usagers : un niveau élevé de dépenses en faveur d'un service public n'est pas un gage de qualité de service pour nos concitoyens.
Beaucoup demeure donc à faire pour accroître la performance de nos dépenses, mais les administrations publiques disposent d'une réelle capacité de transformation, d'évolution, d'adaptation aux besoins de leurs usagers. Nous en sommes les témoins privilégiés. Notre rapport n'est donc pas là pour « épingler » ou « étriller » qui que ce soit, comme nous le lisons ou l'entendons trop souvent : il est d'abord et avant tout un outil d'information des citoyens et d'aide à la décision des pouvoirs publics, dont nous mesurons bien la complexité des interventions. Ce faisant, les juridictions financières entendent accompagner les administrations publiques dans leurs processus de transformation, les conseiller, mettre en valeur les leçons des succès autant que celles des échecs rencontrés.