Intervention de Laurent Saint-Martin

Séance en hémicycle du mardi 25 février 2020 à 15h00
Dépôt du rapport annuel de la cour des comptes

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaurent Saint-Martin, rapporteur général de la commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire :

On n'a jamais autant baissé les prélèvements obligatoires des ménages depuis douze ans.

Assumer cet écart ne signifie pas pour autant renoncer à l'objectif de maîtrise des finances publiques – ce serait trop facile. Je partage le constat de la Cour sur la nécessité d'adopter une nouvelle loi de programmation des finances publiques, qui tienne compte à la fois des mesures d'urgence évoquées et de l'évolution de la conjoncture économique. La trajectoire du projet de loi de programmation des finances publiques qui devrait être prochainement déposé devra être crédible et documentée. Si les futures baisses d'impôts sont connues, les efforts en dépenses publiques doivent l'être tout autant. Il importe à tous, Gouvernement et Parlement, d'identifier les économies budgétaires qu'exige le respect de nos engagements – et j'y veillerai. Les travaux de la Cour montrent d'ailleurs qu'il est souvent possible de faire mieux avec moins, à condition d'être ambitieux dans la transformation de l'action publique.

En ce qui concerne l'exercice 2020, la Cour des comptes valide les hypothèses budgétaires retenues lors du dépôt du projet de loi de finances pour 2020. Le déficit public devrait s'établir à 2,2 % du PIB, soit 53,5 milliards d'euros. Le solde structurel demeurerait stable à 2,2 % du PIB. La dette publique reculerait légèrement, à 98,7 % du PIB, contre 98,8 en 2019. Pour ce qui est des recettes, les mesures nouvelles de la loi de finances initiale pour 2020 devraient conduire à une baisse des prélèvements obligatoires de 10 milliards d'euros pour les contribuables. Les recettes augmenteraient toutefois de 3,2 %, principalement du fait de la hausse spontanée des prélèvements obligatoires. Cet apparent paradoxe a fait l'objet de nombreux commentaires lors de l'examen du projet de loi de finances pour 2020, qui me poussent à dissiper ici tout malentendu : le fait que les recettes fiscales augmentent ne signifie en rien que les impôts des Français augmentent. Cela signifie, au contraire, que la politique de la majorité paie.

Le prélèvement à la source a par exemple permis d'améliorer le recouvrement de l'impôt sur le revenu sans alourdir la fiscalité. La reprise de l'activité économique dope les recettes issues de la fiscalité des entreprises. La réforme de la fiscalité du capital, en encourageant la reprise de l'investissement productif, rapporte davantage à l'État que l'ancien système. Le revenu global des Français augmente grâce à la reprise de l'emploi à un niveau inédit depuis 2008, que nous devons aux mesures prises par notre majorité depuis 2017.

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