Maîtriser les finances publiques, c'est aussi l'art d'intégrer à l'élaboration de notre trajectoire budgétaire des facteurs sur lesquels nous n'avons pas ou peu de prise. Trois de ces facteurs nous ont été favorables, sachons le reconnaître : la reprise de l'économie mondiale, la baisse de la charge de la dette et la baisse de la contribution à l'Union européenne. Nous devons assumer notre choix de les exploiter afin de concilier maîtrise de la dépense publique, stabilisation de la dette et gains massifs de pouvoir d'achat pour tous les Français.
Deux autres facteurs seront moins favorables. Je serai attentif à ce que leur impact soit pris en compte. Je pense au trou d'air qu'a connu notre économie à la fin de l'année 2019, et au ralentissement actuel de l'économie mondiale dû en particulier à l'épidémie de coronavirus.
L'Assemblée nationale et la Cour des comptes sont aussi, par nature, des forces de proposition. J'ai apprécié, à la lecture du tome II du rapport public annuel 2020, l'attention inédite portée à une thématique qui m'est chère : le rôle du numérique dans la transformation de l'action publique. Le chapitre consacré à la nécessité de « disposer des personnels qualifiés pour réussir la transformation numérique » a particulièrement retenu mon attention.