… et le Conseil d'orientation des retraites, dix-huit. Quarante-deux, c'est le résultat d'une espèce de combinaison confuse qui vise à introduire dans les esprits l'idée qu'il y en aurait trop.
Qui plus est, vous avez à nouveau répété que la réforme tendait à instaurer un régime universel. Moi qui reprends à cette heure nos débats, je pensais qu'il était entendu que ce n'était pas le cas. Le Conseil d'État a rappelé que le projet de loi prévoyait au moins cinq régimes différents, sans compter les dérogations.
Pour nous, votre système créera bien plus que quarante-deux régimes : il y aura autant de régimes que d'âges d'équilibre différents. Or vous prévoyez que l'âge d'équilibre – qui, au passage, n'a jamais disparu du projet de loi, même provisoirement – se décale génération après génération. Vous êtes les plus grands faiseurs de régimes spéciaux !
Au demeurant, c'est votre marque de fabrique. Rappelons-nous qu'en matière de droit du travail, vous aviez créé autant de droits différents que d'entreprises, en cassant une règle universelle : le code du travail. Alors arrêtez de parler d'universalité et de quarante-deux régimes : aucun des deux n'existe.