Le coeur de l'ambition du Président de la République, c'est la réduction des délais de traitement des demandes d'asile de douze à six mois, recours compris. Je ne peux qu'appuyer cet effort essentiel mais partiel. Monsieur le ministre d'État, votre budget manque de souffle, car il ne repose sur aucune vision. Vous faites face à l'urgence, mais je ne vois aucune évolution de fond dans la manière de penser l'intégration des réfugiés. Quand on sait que ces derniers sont, de plus en plus, non francophones, illettrés, très éloignés culturellement de nous, notamment quant à leur conception de l'égalité homme-femme, il me semble dérisoire que le débat tourne autour de la possibilité de leur donner quelques heures de cours de français en plus.
Votre budget manque de souffle également parce qu'il oublie de prendre en compte la situation des territoires soumis à une forte pression migratoire, en particulier le Calaisis. Dans ce que vous proposez, je ne vois aucune autre ambition pour mon territoire que de reconduire les moyens qui ne fonctionnent pas : CRS, murs et barbelés.
Aujourd'hui comme hier, le Calaisis est abandonné par l'État. Votre politique consiste à fermer les yeux : vous minimisez le nombre de migrants présents sur le site et offrez comme seule solution le départ volontaire vers les centres d'accueil et d'évaluation des situations – CAES. Depuis le 8 août, 5 223 migrants ont été informés de cette possibilité, mais seuls 240 s'y sont rendus, sans compter ceux qui sont retournés à Calais ensuite. C'est donc un échec.
Dans cette région, il n'existe que deux solutions : sanctuariser le territoire avec une tolérance zéro migrant d'une part et, d'autre part, mettre enfin la Grande-Bretagne face à ses responsabilités.
Monsieur le ministre d'État, le manque d'ambition que traduit ce budget n'est viable que tant que le contexte international vous est favorable, comme c'est le cas aujourd'hui. Les flux de migrants arrivant en Europe ont fortement décru ; ils sont passés de 1,2 million en 2015 à 150 000 sur les dix premiers mois de 2017. Sur la route de la Méditerranée centrale, on recense environ 5 000 arrivées par jour contre 15 000 en 2016. Cette baisse s'explique par une conjonction de facteurs : formation des garde-côtes libyens, début de coopération entre les différentes factions, contrôles accrus des pays frontaliers et action musclée de l'Italie. Quant à la route des Balkans, elle est quasiment fermée depuis l'accord entre l'Union européenne et la Turquie. Vous comprenez bien, mes chers collègues, que la fermeture de ces routes répond à une logique non pas structurelle mais conjoncturelle.
Le 10/11/2017 à 09:14, Laïc1 a dit :
" Quand on sait que ces derniers sont, de plus en plus, non francophones, illettrés, très éloignés culturellement de nous, notamment quant à leur conception de l'égalité homme-femme, il me semble dérisoire que le débat tourne autour de la possibilité de leur donner quelques heures de cours de français en plus."
Justement, puisqu'ils sont très éloignés de l'égalité homme-femme, ne serait-ce pas une excellente leçon pour eux et l'humanité que de n'accorder le droit d'asile que selon une parité rigoureuse, à savoir n'accueillir les hommes et les femmes qu'en proportion d'un strict 50 % d'hommes, et 50 % de femmes ? Car on constate que les immigrés sont les plus souvent à 90 % des hommes seuls, avec tous les problèmes sociaux et comportementaux que cela implique. L'homme n'est civilisé qu'en fonction des femmes, et réciproquement, et ces déplacements de population qui n'impliquent qu'un seul sexe sont tout sauf bon pour l'harmonie sociale et la responsabilisation de l'être humain.
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