Nous soutiendrons cet amendement, car nous soupçonnons fort le Gouvernement et sa majorité d'avoir retenu ces dates après des discussions sur un coin de table ou de les avoir jouées à pile ou face. En effet, ce choix ne semble pas rationnel, sauf si l'on admet que le coeur de votre réforme est d'opposer les salariés les uns aux autres, les générations les unes aux autres, comme en témoigne la clause du grand-père ou de l'arrière grand-père que vous avez essayé de faire adopter pour apaiser certains secteurs professionnels.
Par ailleurs, je continue à penser que le Parlement a plus de légitimité, en démocratie, pour décider du taux de cotisation qu'une caisse dont nous ne connaissons pas la composition ni le mode de fonctionnement. Surtout, cette caisse sera soumise à une règle d'or, l'équilibre financier, dont vous avez fait votre obsession. Ce sera une manière, pour l'exécutif, de peser dans les décisions de cette caisse dont le fonctionnement n'est ni clair ni démocratique.
Nous soutiendrons par conséquent ces amendements pour mettre en évidence vos intentions et reporter l'entrée en vigueur de ce texte, si nous ne pouvons en obtenir le retrait.