… nous vous proposons de repousser le plus loin possible cette réforme qui est très mauvaise pour l'ensemble des salariés. Nous demandons donc son application à compter de 2057 au lieu de 2022, pour la génération née en 2039 et non pour celle née en 2004.
Si cette réforme était appliquée dans les années qui viennent, telle que vous le souhaitez, elle ferait beaucoup de perdants parmi les 22 millions de salariés du public et du privé. Tous ont fait leurs comptes : ils ont compris qu'avec une pension calculée sur l'ensemble de leur carrière, y compris les pires années, ils perdront beaucoup plus qu'avec une pension calculée sur les six derniers mois dans le public ou sur les vingt-cinq meilleures années dans le privé. Ce calcul, ils l'ont fait !
Il en est de même des professions libérales qui sont fortement mobilisées. Elles ont, elles aussi, fait leur calcul : elles perdront, en raison de la hausse de leurs cotisations, qui passeront à 28 %, le double de ce dont elles s'acquittent aujourd'hui.
Qui seront les gagnants ? Personne, pas même les agriculteurs. Vous aviez pourtant promis à ceux qui sont actuellement à la retraite qu'ils bénéficieraient d'une pension minimale de 1 000 euros. Que dalle ! Ils n'auront rien ! Que leur a dit le Président de la République au salon de l'agriculture ? Que la mesure coûterait trop cher : 1,1 milliard. Quelle honte, alors que vous avez distribué des milliards et des milliards dans le cadre de votre premier budget en 2017.
Je vais bientôt épuiser mon temps de parole : je vous le demande, reportez cette réforme !