Il faut expliquer pourquoi nous proposons de repousser la date d'entrée en vigueur de votre réforme. Vous prévoyez en effet qu'elle s'applique dès 2022, ce qui n'est pas supportable pour ces millions de salariés qui verront fondre leurs pensions. Nous proposons donc de repousser sa date d'application, à 2056 pour la première série d'amendements ou, à défaut, à 2055 pour la deuxième série, et de faire en sorte qu'elle concerne les générations nées à compter de, non pas 2004, mais respectivement 2038 et 2037.
Nous voulons montrer que votre réforme ne fera que des perdants. J'ai dit tout à l'heure que les salariés du privé et du public avaient fait leurs calculs et avaient vu qu'ils allaient y perdre, car leur pension serait calculée sur l'ensemble de leur carrière, de telle sorte que les pires années seraient prises en compte.
Il faut citer aussi les professions protégées aujourd'hui par des régimes spéciaux. Je pense notamment aux chauffeurs de bus, que nous avons beaucoup évoqués ici.