Je souhaite vous interroger sur l'action3 relative à la lutte contre l'immigration clandestine. Les crédits ouverts dans la loi de finances pour 2018 sont en chute libre : ils baissent de 7 millions d'euros par rapport à 2017. C'est votre philosophie qui est ici démasquée.
Vous diminuez les moyens alloués à la lutte contre l'immigration clandestine alors même que nous n'avons jamais autant eu besoin de les muscler. Vous faites donc exactement l'inverse de ce qu'il fallait faire.
Surtout, c'est le seul poste qui est en baisse. Les crédits consacrés à l'accueil des migrants augmentent, atteignant 17 millions d'euros pour l'accompagnement.
Comment imaginez-vous que nos compatriotes puissent accepter cela ? Ils le ressentent comme une injustice flagrante.
Ma question a trait aux dépenses d'investissement relatives aux centres de rétention administrative, les CRA. Le tragique attentat de Marseille a révélé les carences graves de leur fonctionnement. Il est inutile de vous rappeler que le terroriste était un Tunisien en situation irrégulière qui aurait dû être reconduit à la frontière, et qui ne l'a pas été car le centre de rétention de Lyon-Saint-Exupéry était saturé.
Or, dans votre programme d'investissement, vous prévoyez seulement une extension du centre de rétention de Lille ou une étude sur la création d'un nouveau centre à Nice. N'est-ce pas totalement insuffisant, monsieur le ministre d'État ? Rien n'est prévu pour l'extension du CRA de Lyon-Saint-Exupéry, rien non plus pour la création d'un CRA dans le Calvados, à proximité du nouveau point de fixation de Ouistreham, rien dans les Hautes-Alpes alors que le département croule sous les demandes de placement des fameux mineurs isolés.
S'agissant des centres de rétention administrative, votre politique n'est pas à la hauteur des enjeux de lutte contre l'immigration clandestine. Nous vous demandons des explications sur ce sujet.