Je vous rappelle que nous avons la possibilité de déposer des amendements pour la séance publique. Il n'y a donc rien d'insensé à ce que nous l'ayons fait, contrairement à ce que votre remarque laissait entendre, monsieur le rapporteur spécial.
Ne méprisez pas ces sujets ! Peut-être que, dans la troisième circonscription de Paris, vous ne connaissez pas de difficultés liées à l'immigration. Mais les élus du Nord, que nous sommes, sont confrontés à des problématiques migratoires importantes, qui pèsent sur la vie quotidienne de nos compatriotes. À Calais, dans ma ville de Denain – où 1 500 Roms sont installés sans titre ni droit et perturbent la vie des habitants – , à Menton, à la porte de la Chapelle à Paris, combien d'immigrés clandestins ?
Ne vous cachez pas derrière des prétextes dérisoires, assumez une philosophie qui n'est pas la même que la nôtre : vous souhaitez un pays et une Europe ouverts à tous les vents, vous êtes favorable à Schengen et à l'ouverture des frontières. Nous souhaitons l'inverse : nous voulons une restriction du regroupement familial et une révision du droit d'asile, qui est devenu une véritable filière d'immigration clandestine. Nos conceptions sont différentes. Ne vous abritez pas derrière des prétextes, assumez le fait que vous souhaitez accueillir des migrants et plus d'immigration. C'est votre logique, la logique de soumission à l'Union européenne. Nous n'y adhérons pas. C'est ainsi. Mais souffrez d'entendre un autre avis et des préoccupations différentes, qui sont celles de millions de Français.