Madame la députée, je ne peux souscrire à votre constat. En effet, comme vous le savez, les crédits du programme 104 augmentent de près de 18 % par rapport à la loi de finances pour 2017. Nous faisons un effort supplémentaire, car nous souhaitons intégrer. Nous souhaitons intégrer par la lecture et, fléchées derrière ces programmes, on promeut des actions qui vont plus loin et qui portent sur la formation et l'insertion professionnelle.
Le règlement dit « de Dublin » est un maillon essentiel du système de l'asile en Europe et même du fonctionnement de l'espace Schengen. Sans ce règlement, les pays se refermeraient sur eux-mêmes, et il n'y aurait plus de libre circulation à l'intérieur des frontières de l'espace Schengen. Il vise à éviter que les demandeurs d'asile puissent retenter leur chance dans tous les pays de l'Union européenne. En effet, nous ne voulons pas qu'une personne puisse demander l'asile dans un premier pays puis, après avoir été déboutée, refaire cette démarche dans un deuxième, voire dans un troisième pays. Il faut avoir un certain nombre de règles communes ; plus nous en aurons et plus notre gestion du droit d'asile fonctionnera.
Aujourd'hui, 300 000 personnes ont été déboutées du droit d'asile en Allemagne : qui peut penser que notre pays est en mesure de les accueillir ? Nous devons adopter des règles communes et travailler ensuite à une juste répartition dans l'ensemble des pays européens.