Chère madame Ressiguier, vous avez raison de dire que le CIR représente l'un des éléments les plus importants de la politique d'intégration que mène le ministre d'État et que souhaite la majorité.
Il a été décidé en 2016 d'adapter le CIR, dans le contenu des formations dispensées comme dans les délais d'application, à la situation de Mayotte, en espérant que celle-ci puisse s'améliorer. Malheureusement, la situation reste dramatique à Mayotte, puisque, comme vous l'avez rappelé, l'INSEE y a recensé 235 000 habitants, mais la population totale doit y avoisiner les 400 000 personnes ; les taux d'illettrisme et de chômage y frôlent respectivement 40 % et 30 %, et une personne sur deux y vit dans un quartier prioritaire de la politique de la ville. Cette situation ne permet pas, vous l'avez souligné, de désigner des prestataires pour répondre aux besoins dans le cadre du CIR.