Je commencerai par répondre à M. Larrivé. Il n'y a aucun mystère dans les chiffres de l'immigration clandestine que nous estimons – car, par définition, nous ne les connaissons pas précisément. Nous pensons qu'il y a aujourd'hui environ 300 000 personnes en situation irrégulière. Nous menons une politique visant à ce que les déboutés du droit d'asile se voient signifier leur obligation de quitter le territoire. Des circulaires allant dans ce sens ont été, comme vous le savez, envoyées aux préfets. Le chiffre de l'éloignement que je vous donnais tout à l'heure pour le début de l'année concernait plutôt les quatre derniers mois.
S'agissant de Mayotte, je reprends l'argument du rapporteur spécial de la commission des finances : il est clair que la situation à Mayotte est extrêmement spécifique, du fait d'une arrivée massive d'un certain nombre de gens qui ne maîtrisent pas la langue française. Nous ne pouvons pas mettre en application le CIR en 2018, mais nous le ferons en 2019, après la tenue des assises des outre-mer, qui régleront de manière plus globale les énormes problèmes qui se posent à Mayotte.