Monsieur Larrivé, les éléments que je viens de vous indiquer figurent au nombre de nos priorités. Nous souhaitons d'abord diminuer les entrées massives dans le territoire. Il s'agit là d'une priorité.
Ceci étant dit, il y aura toujours des régularisations au cas par cas. Si vous me demandez si le Gouvernement a pour priorité d'opérer aujourd'hui une régularisation massive, la réponse est non.
Notre première priorité, comme je le disais à l'instant, est d'empêcher, grâce à des accords avec les pays d'émigration, qu'un certain nombre de migrants économiques puissent franchir nos frontières. Ensuite, nous voulons faire en sorte, au sein de l'Union européenne, que nous ayons des règles communes, dont notre droit en matière d'asile et d'immigration soit le plus proche possible, de manière à ne pas rendre possible ce que M. Dumont a appelé tout à l'heure le « cabotage », c'est-à-dire la pratique consistant à passer de pays en pays en déposant chaque fois une nouvelle demande d'asile après avoir été débouté de la précédente.
Par ailleurs, nous voulons intégrer celles et ceux à qui nous donnons aujourd'hui le droit d'asile puis, pour certains d'entre eux, la nationalité française.
En effet, nous voulons aider à s'insérer les individus qui sont là, et éviter qu'ils se trouvent marginalisés dans notre pays, c'est-à-dire qu'ils puissent continuer à y vivre, pendant des années et des années, en clandestins.