J'ai déjà évoqué le fameux contrat d'intégration républicaine, dispositif qui offre aux migrants titulaires d'un titre de séjour toute une batterie d'avantages en matière d'insertion professionnelle, de santé, d'accès à la culture ou au sport.
Étudions l'application d'une telle mesure dans un département comme Mayotte, qui compte 230 000 habitants, dont la moitié sont de nationalité étrangère. Parmi ceux-ci, un quart sont des clandestins.
Imaginez le big-bang social que le CIR risque de déclencher dans un archipel comme Mayotte, et le coût faramineux du dispositif pour nos finances publiques. Imaginez l'appel d'air qu'il créerait et la colère qu'il risquerait de susciter au sein de la population mahoraise, qui sent complètement abandonnée par les services de l'État, alors même que 84 % de ses membres vivent sous le seuil de pauvreté. Ce contrat d'intégration est un véritable crachat à la face de chaque Mahorais.