Notre politique d'asile coûte près de 2 milliards d'euros au budget de l'État. Une somme aussi faramineuse démontre que l'asile a été complètement dévoyé et qu'il constitue désormais une filière de l'immigration clandestine. Le rapport de la Cour des comptes de 2015 indiquait que 75 % des demandeurs d'asile étaient déboutés et que, parmi ces 75 %, seulement 1 % étaient expulsés.
Je rappelle que l'instruction des demandes d'asile dure en moyenne entre douze et quatorze mois, durant lesquels les 75 % de déboutés du droit d'asile vont toucher une allocation mensuelle d'environ 380 euros s'ils ne bénéficient pas d'une solution d'hébergement provisoire. Au total, le coût de l'asile atteint 13 724 euros par demandeur. Le budget de l'asile doit être considérablement rationalisé et voir ses crédits réduits : un tel dérapage n'est pas acceptable.
C'est pourquoi je vous demande d'adopter le présent amendement, qui vise à limiter à six mois la durée de versement de l'allocation pour demandeur d'asile. À l'expiration de ce délai, même si l'OFPRA n'a pas rendu sa décision, le versement de l'allocation sera suspendu. Avec environ 66 000 dossiers déposés pour la seule année 2015, cet amendement permettrait de réaliser une économie de près de 150 millions d'euros.
Chers collègues, soyez soucieux de la bonne gestion des deniers publics, et mettez un terme définitif au dérapage budgétaire des politiques d'asile !