En réalité, pourquoi voulez-vous sortir le plus vite possible du débat sur les avocats ? Tout simplement parce que vous êtes pris au piège de la parole présidentielle, celle qui a dit : il faut supprimer tous les régimes spéciaux, tous les régimes autonomes, en stigmatisant ceux qui sont déficitaires. La parole présidentielle a montré du doigt les régimes de la SNCF et de la RATP, mais elle a oublié que d'autres régimes étaient déjà, en tout point ou presque, conformes à votre philosophie. Le régime des avocats est solidaire à l'égard de la nation.
Vous êtes pris dans vos propres contradictions. Vous auriez peut-être dû tenter d'éteindre des régimes spéciaux aujourd'hui fortement déficitaires, mais le Président de la République, dans l'emballement qui le caractérise, a dit qu'il fallait tous les supprimer, même ceux qui fonctionnent bien, même ceux qui reversent de l'argent à l'État. Bien évidemment, les principaux intéressés ne peuvent pas l'accepter, et les Français eux-mêmes ne le comprennent pas.