Monsieur le député Saulignac, je ne pourrai qu'émettre un avis défavorable sur la suppression des alinéas 5 à 8. Vous avez cependant choisi d'étayer votre propos en évoquant une question jusqu'ici peu abordée : si nous avons parlé pendant des dizaines d'heures des avocats, vous avez le mérite de vous concentrer sur les commerçants et les artisans, dont la situation reste peu débattue, alors qu'ils sont aussi représentatifs, sinon plus, de la diversité de la population active française. Je prendrai donc quelques instants pour vous répondre sur ce point qui n'a, étonnamment, pas fait l'objet de débats après dix jours d'examen du texte dans l'hémicycle.
Vous avez raison de souligner que le taux de la cotisation vieillesse augmentera pour passer de 25,3 % à 28,12 %. Vous avez aussi entendu, néanmoins, que l'assiette de la CSG évoluera. Ainsi, les artisans et les commerçants ne subiront aucune augmentation des cotisations, cette dernière étant totalement compensée : l'effet sera parfaitement neutre. Surtout, ils bénéficieront de tous les avantages du système universel de retraite, notamment – vous l'avez évoqué tout à l'heure – du minimum de pension porté à 85 % du SMIC. Pour bien connaître, moi aussi, le quotidien des artisans et des commerçants, je peux vous assurer que leur vie à la retraite s'en trouvera considérablement modifiée – comme l'un des députés qui sont intervenus tout à l'heure l'a fort bien souligné.