Je ferai deux remarques. En premier lieu, il est très difficile d'évaluer le coût de la lutte contre l'immigration irrégulière : quelle est, par exemple, la part du salaire d'un policier dévolue à cette mission lorsqu'il interpelle un étranger en situation irrégulière à l'occasion d'un contrôle de routine ? Et quel est le coût pour le commissariat où cette personne sera retenue ? En ce domaine, l'évaluation des coûts est donc tout sauf simple.
De la seconde remarque découlera, de façon plus substantielle, l'avis donné sur l'amendement. Vous comparez le coût de la lutte contre l'immigration irrégulière à celui d'une politique d'intégration. Je l'ai dit à plusieurs reprises, nous sommes favorables au renforcement des moyens consacrés à l'intégration. Des pistes ont été évoquées et une mission confiée à notre collègue Aurélien Taché, afin de mettre à plat la politique conduite en ce domaine, politique qu'il conviendra de faire évoluer au cours du présent quinquennat.
L'évaluation de la politique d'intégration, selon nous, devra plutôt intervenir lors de la mise en oeuvre de ces nouvelles orientations, avec des moyens renforcés. Un rapport aura alors davantage de pertinence.
Aussi je vous invite, madame Obono, à retirer votre amendement ; à défaut, l'avis serait défavorable.