Beaucoup de choses ont été dites. Il est important de tenir compte de la situation particulière, en matière de retraites, des agriculteurs, mais aussi des artisans et commerçants. Après la guerre puis dans les années soixante, lorsque la proposition leur a été à nouveau adressée, ils n'ont pas souhaité intégrer le régime général. Cependant, la situation a changé – le nombre de cotisants, d'actifs, a baissé dans ces secteurs – et il est aujourd'hui véritablement nécessaire de trouver une solution pour les prochaines années.
Il n'en reste pas moins qu'aujourd'hui, certains exploitants agricoles retraités vivent avec de toutes petites pensions. J'entends qu'une mission va être lancée, mais il existe un moyen très simple d'améliorer leur situation. Aujourd'hui, pour porter sa retraite à un peu plus de 900 euros par mois, il faut demander l'allocation de solidarité aux personnes âgées – ASPA – , autrement dit le minimum vieillesse. Or les agriculteurs ne sollicitent pas cette allocation, car elle fait l'objet d'un recours sur succession si l'actif successoral net dépasse 50 000 euros. Il serait très simple de relever ce plafond, par exemple à 150 000 euros, et de ne le conserver que pour les allocataires détenant un très gros patrimoine. Ainsi, nous trouverions très facilement une solution pour de nombreux agriculteurs.