Je souhaite profiter de l'examen de cet amendement pour vous demander, monsieur le secrétaire d'État, de lever un doute s'agissant des conditions à remplir pour bénéficier de la garantie de 1 000 euros au terme d'une carrière complète.
Pour prétendre à cette pension mensuelle de 1 000 euros, un agriculteur devrait avoir exercé quarante-trois ans la profession de chef d'exploitation, ce qui risque d'exclure ceux – nombreux – qui ont été aides familiaux ou collaborateurs au cours d'une partie non négligeable de leur carrière. Monsieur le secrétaire d'État, je souhaiterais que vous nous disiez très clairement si les agriculteurs qui auront eu une carrière complète mais n'auront été chef d'exploitation que pendant une partie de celle-ci pourront prétendre ou non à ce montant garanti de 1 000 euros. Il est important que vous leviez ce doute et que vous répondiez aux interrogations légitimes des chefs d'exploitation qui ont été aides familiaux ou salariés agricoles avant de pouvoir s'installer et de devenir chef d'exploitation – des situations qui reflètent les parcours d'installation.
Puisque l'on parle de minimum garanti, l'on ne peut pas ne pas évoquer la situation des retraités actuels. Sur tous les bancs, il a été souligné qu'ils perçoivent des pensions très modestes. Ils ne peuvent être ignorés. Le constat est partagé de tous. Il ne s'agit pas de savoir à qui imputer la responsabilité de cette situation, mais d'apporter une réponse à ces hommes et à ces femmes et de mettre ainsi un terme à une injustice.