J'ai parfois le sentiment désagréable qu'on nous donne des leçons. Ensemble, dans cet hémicycle, nous représentons la nation ; les influences extérieures ne doivent pas s'exercer. Nous avons la liberté de débattre et la responsabilité de décider, et les seules influences qui doivent s'exercer dans l'hémicycle sont celles que nous avons les uns sur les autres. Telle est la Constitution, et je souhaite que nous la respections.
S'agissant des carrières incomplètes, nous souhaitons – contrairement au groupe La France insoumise – que l'accès à la pension minimale soit proportionnel aux cotisations. Comme nous l'avons observé hier sur un mode humoristique, on ne peut pas avoir été agriculteur pendant un an et espérer toucher une pension complète ! Je reconnais que cette disposition est d'une définition complexe et demande des précisions.
Nous avons par ailleurs reconnu que quelques statuts manquaient encore dans le projet, comme celui des aides familiaux. Il nous reste donc quelques angles morts à éclaircir, mais pas celui que vous pointez.
Madame Dalloz, vous avez affirmé qu'une étude fouillée était nécessaire pour estimer le coût de notre proposition : c'est exactement ce que nous voulons faire. Pour les retraités actuels, cet exercice ne peut être réalisé que dans le cadre du projet de loi de financement de la sécurité sociale – PLFSS. Il ne peut pas l'être dans ce projet de loi.