Je souhaiterais recentrer le débat sur l'objet de l'article 5, c'est-à-dire sur les futurs retraités agricoles. Cela ne nous emmène pas très loin : en 2022, dans deux ans.
Je vais vous raconter l'histoire de Christine, viticultrice du Bourget, dans ma circonscription. Elle est née en 1965. En 2027, elle aura 62 ans ; en 2029, elle aura 64 ans et aura cotisé 178 trimestres. J'ai avec moi sa fiche d'informations. J'en ai même plusieurs car, venant d'un territoire rural, je rencontre régulièrement des agriculteurs. À 62 ans, Christine touchera 525 euros brut par mois en cumulant sa retraite de base et sa complémentaire. Si elle part à 64 ans, elle touchera 585 euros brut.
Dans le système de retraite que nous proposons, si elle le souhaite, elle pourra liquider sa retraite à partir de 2022, à condition d'avoir travaillé 50 heures par mois pendant 516 mois, c'est-à-dire un tiers temps. Ne nous dites pas que les agriculteurs n'arriveront pas à prouver qu'ils travaillent au moins un tiers temps par mois !
Christine touchera alors 1 000 euros de retraite. Voilà ce que signifie l'article 5 !