Personne, ici, n'est contre notre agriculture.
Nous avons tous rencontré des agriculteurs et discuté avec eux – d'ailleurs, comme cela a très bien été dit, si nous n'allons pas vers eux, ils savent très bien venir à nous. Nous connaissons leurs inquiétudes. Les promesses que vous leur avez faites, nous pensons que vous ne les tenez pas, ce qui engendrera de la déception. C'est la raison pour laquelle nous sommes opposés à cet article.
Selon Mme Hammerer, nous laisserions entendre que les agriculteurs ne travaillent même pas un tiers temps, puisque nous avons affirmé qu'ils n'auraient pas les 600 heures nécessaires payées au SMIC. Mais chacun sait que les agriculteurs sont ceux qui travaillent le plus, qu'ils se lèvent très tôt et se couchent très tard, et cela du lundi au dimanche ! Dans cet hémicycle, personne ne pense le contraire. En revanche, nous savons tous également que parfois ils se lèvent très tôt et se couchent très tard pour ne rien gagner à la fin du mois, parce qu'il a grêlé, parce que la météo n'a pas été satisfaisante, parce que le troupeau a attrapé une maladie : ils n'ont alors même pas la possibilité de se verser un salaire ! Tel est le coeur du problème.
Voter pour ou contre l'article 5 ne revient donc pas à voter pour ou contre les agriculteurs. Nous avons simplement à nous demander si vos propositions traduisent votre promesse de leur garantir une pension de retraite d'au moins 1 000 euros. Or, non, vous ne respectez pas votre promesse. C'est pourquoi nous appuierons sur le bouton « contre ».