Cet amendement vise à demander au Gouvernement la remise d'un rapport sur l'impact qu'aurait la suppression de l'objectif de financement des restaurations des bâtiments historiques par le mécénat privé. Nous observons sur les façades en restauration de plus en plus de publicité, ce qu'à notre connaissance la loi interdit.
Nous regrettons cette marche forcée vers le mécénat d'entreprise et ce pour plusieurs raisons. Les mécènes participent déjà à la programmation des lieux financés, ce qui est loin de l'image d'indépendance que nous nous faisons de la culture émancipatrice ! M. Jean de Loisy, le Président de Palais de Tokyo, avoue ainsi que la Fondation Hermès a choisi le curateur d'une exposition « parce qu'elle a tout payé ». Mme Elvire de Rochefort, directrice du mécénat d'entreprise au musée du Quai Branly, nous informe qu'il existe une obligation pour les gestionnaires de créer une programmation qui plaît aux mécènes puisque l'institution court sinon le risque de ne « pas les intéresser ». Nous ne voulons pas que le financement des restaurations de bâtiments historiques par des mécènes vienne aggraver ces constats.
Donc, face au risque que le mécénat d'entreprise devienne un substitut de l'action publique et un obstacle à l'autonomie de l'art, nous demandons un rapport sur la suppression de l'objectif de financement des restaurations de bâtiments historiques par des mécènes.