Intervention de Boris Vallaud

Séance en hémicycle du jeudi 27 février 2020 à 21h30
Système universel de retraite — Article 6

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBoris Vallaud :

Pourquoi y a-t-il tout lieu de douter de la réalité des revalorisations et de la compensation des pensions pour les enseignants – comme probablement pour d'autres fonctionnaires – dans le cadre de la nouvelle réforme ? La réponse à cette question se trouve dans l'étude d'impact, les projections qui y sont faites ayant été réalisées sur la base d'un système actuel dégradé en dépit du bon sens. Selon les hypothèses de l'étude d'impact, en effet, les gains de pouvoir d'achat des enseignants sont imputables, pour l'essentiel, à une augmentation de la part des primes, de sorte que, au moment de la retraite, leur niveau de rémunération a décroché par rapport au salaire moyen national. Cette méthode, en ce qu'elle repose sur une comparaison avec un système qui n'existe pas et n'existera jamais – car il est totalement truqué – , vous permet de justifier l'idée selon laquelle le nouveau système ne dégradera pas tant que cela le niveau des pensions, puisque les primes, revalorisées, seront intégrées dans le calcul des droits à la retraite. Il s'agit donc d'une duperie complète, qui sous-évalue grandement le niveau des pensions de manière à nier l'idée d'une baisse des pensions. Cette étude d'impact est scandaleuse !

Nous pouvons également douter de la réalité des revalorisations, car le premier acte du Gouvernement vis-à-vis des professeurs a été d'en réduire le nombre.

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