Or qu'avez-vous fait, depuis trois ans que vous êtes aux affaires ? Vous avez attendu cette réforme des retraites et, parce qu'elle aura pour principale conséquence de diminuer considérablement le niveau des pensions des enseignants, vous avez pensé qu'il fallait compenser ! Ce n'est pas ce que signifie « revaloriser ». D'autant qu'il a été entendu, de la bouche du ministre Blanquer, que leurs missions pourraient être revues ou qu'on pourrait leur assigner d'autres tâches. Ce n'est pas une revalorisation, mais un piètre dédommagement, parce que la réforme de retraites affaiblira considérablement le niveau de leur pension.
Si vous aviez véritablement voulu revaloriser le salaire des enseignants, vous l'auriez déjà fait, sans attendre ce projet de réforme. Vous ne leur proposez rien d'autre qu'une maigre compensation, un petit dédommagement pour essayer d'amortir le choc considérable que votre réforme causera sur le niveau de leurs pensions.
Au demeurant, les alertes précédemment émises sont justifiées puisque vous n'offrez aucune garantie que cette compensation pourra se faire. Le Conseil d'État vous a prévenu : la promesse pourrait être jugée inconstitutionnelle et retoquée. C'est donc clairement une nouvelle tartufferie, comme à l'article 5, pour les agriculteurs : de grandes promesses que vous n'êtes pas en capacité de traduire dans le texte.