En tant que commissaire aux finances, j'ai été pendant deux ans rapporteure spéciale du budget des ressources humaines de la fonction publique. Dans ce cadre, j'ai constaté que sous le mandat précédent, nos amis socialistes avaient décidé d'une augmentation du point d'indice. Une partie de cette augmentation a été mise en oeuvre en 2016, financée par la dette ; la deuxième partie, décidée en 2017 au sein d'un budget que la Cour des comptes a qualifié d'insincère, n'a pas été financée.
Ils avaient également accepté le protocole PPCR – Parcours professionnels, carrières et rémunérations – qui sert à revaloriser les carrières de tous les fonctionnaires. Ils ont préparé une série de décrets et fait beaucoup de promesses, mais n'ont prévu aucun financement – zéro ! – , alors que rien que pour l'année 2019, la mesure revenait à 745 millions d'euros. Au total, ce sont 4 milliards d'euros qui n'ont pas été financés et que nous sommes en train de déployer, petit à petit, sur plusieurs années. Nous tenons les promesses qu'ils avaient faites sans les financer.
S'agissant des professeurs, en 2013, une prime de 300 euros avait été décidée par le précédent gouvernement. Elle non plus n'a pas été déployée par manque de financement. Aujourd'hui, en 2020, nous la déployons et la finançons. La loi de programmation relative aux enseignants contiendra non seulement des propositions, mais également des schémas de financement. Ce texte sera réservé à ces mesures, qui engageront l'État dans la durée – car c'est aussi à cela que sert la loi.