Ma formation de base m'a appris à bien lire les tableaux. À la page 208 de l'étude d'impact, le tableau 52 présente le cas d'un adjoint administratif de catégorie C. S'il est né en 1975 et part à la retraite à 62 ans, sa pension sera égale à 1 352 euros ; après votre réforme, elle s'élèvera à 1 301 euros, soit une perte mensuelle de 51 euros. Je peux décliner ce tableau quels que soient l'âge et la génération – agents nés en 1980, 1990 ou 2003. Ce n'est que pour un agent né en 2003 que la pension est plus élevée – de 5 euros. La situation est la même pour les ATSEM.
Malheureusement, ceux qui appartiennent aux catégories les plus modestes et qui ont le moins de primes seront pénalisés au moment de leur retraite. Je ne critique pas votre choix concernant les magistrats, monsieur le secrétaire d'État : je suis heureux qu'un magistrat à la retraite ait demain une augmentation de 23 % de sa pension. Mais je cherche à comprendre pourquoi ceux qui ont les retraites les plus faibles ne bénéficient pas d'une revalorisation plus importante ; j'attends une réponse à ce sujet.
J'entends les propos de M. le rapporteur concernant la baisse des cotisations sur les futures primes. Monsieur le secrétaire d'État, prenez-vous l'engagement solennel, devant la représentation nationale, de garantir une neutralité financière totale pour les collectivités territoriales dans l'application de la réforme des retraites ?