La discussion est intéressante. Pour ma part, je souhaite faire deux remarques.
Premièrement, certaines personnes qui travaillent dans la fonction publique ou pour l'armée relèvent déjà du système universel ; ce n'est donc pas la peine de les y intégrer une deuxième fois.
Deuxièmement, nous n'avons jamais affirmé que le système serait bénéfique pour les individus. Notre rôle consiste, je le rappelle, à trouver le bien commun de la nation. De ce point de vue, le système que nous construisons sera bien meilleur ; il constituera un bien commun pour la nation.
Le système par répartition est le contraire d'un système d'assurance individuelle. Or, je l'ai dit à plusieurs reprises depuis deux semaines, quand nous nous intéressons à la situation de Gérard, Paul, Pierre, Michèle ou Jacqueline, nous nous plaçons dans le cadre d'un système qui n'est pas universel ; nous renvoyons à un système d'assurance individuelle. La logique de répartition, telle qu'elle était prévue en 1945, n'a pas pu être mise en place. C'est un système qui vise le bien commun dans la manière de répartir un ensemble de ressources.
Je le répète, nous n'avons pas dit que le système serait bénéfique pour les individus. Nous avons indiqué à plusieurs reprises qu'il y aurait des perdants. Toutefois, l'intérêt supérieur de la nation commande de réintégrer dans le système ceux qui en sont actuellement exclus et connaissent des difficultés. Nous aurons ainsi un système beaucoup plus solide, parce que beaucoup plus solidaire.