On l'a bien résumé : un militaire du rang qui s'élève jusqu'aux plus hautes fonctions de l'armée n'aura pas, au moment de mettre un terme à sa carrière, la même pension que les autres officiers du même grade. Vous nous dites que c'est normal, puisqu'il n'a pas suivi la même trajectoire. Or des situations différentes justifient certes des différences de rémunération en cours de route, mais non des différences de pension.
Il y a deux raisons à cela. La première, c'est que le devoir des militaires est de servir et d'obéir. Si vous raisonnez ainsi vis-à-vis de l'armée, chaque militaire doit savoir qu'il sera traité de la même manière ; il pourra recevoir les mêmes ordres, mais il bénéficiera de la même conclusion à sa carrière. La seconde raison est de nature philosophique, et je vous demanderai d'y réfléchir de ce point de vue : une armée qui, pour améliorer ses retraites, aurait intérêt à mener des OPEX ou à participer à des états-majors transnationaux ne serait plus l'armée française telle qu'on l'imagine.