Nous avons évoqué la nécessité d'instaurer un système de retraite équitable pour tous les Français, sans pour autant nier l'existence de réalités professionnelles diverses – dans les transports, dans l'industrie, dans l'administration, dans le secteur social ou sanitaire. Nous devons faire preuve de cohérence et d'objectivité. Nous ne devons pas chercher à opposer les uns aux autres. Certaines réalités ont été prises en compte par les entreprises et elles ont évolué : 2020, je le répète, n'est pas 1950. Nous devons donc prendre le temps de mesurer ces évolutions et dire les choses comme elles sont. Le rapporteur a rappelé que certaines catégories bénéficiaient d'un bon niveau de retraite et que leur régime était subventionné. Or ces subventions sont la contribution de tous. C'est pourquoi nous recherchons une forme d'équité dans la gestion de nos retraites.
J'entends bien la nécessité de mettre un terme aux régimes spéciaux, car ils ne correspondent plus à la réalité de la société et de l'emploi. Ce qui n'empêche pas la reconnaissance de spécificités comme la pénibilité. Il ne s'agit donc pas d'opposer les Français entre eux mais, au contraire, de leur permettre de se retrouver dans une situation d'équité face à la retraite. Avis défavorable.