Madame Panot, votre contre-projet propose la retraite à 60 ans à taux plein pour une carrière complète, mais dans la carrière complète, vous incluez les périodes au RSA et les études. On peine à comprendre comment vous maintenez un minimum de justice entre ceux qui ont une carrière complète sans RSA et ceux qui ont une carrière complète avec RSA.
Autre remarque : augmenter brusquement tous les salaires de 17 % en moyenne exige une sacrée augmentation du SMIC ! Or si celui-ci peut être piloté, c'est plus difficile pour les autres salaires.
Troisièmement, il est normal que la part du travail dans le PIB ait baissé : c'est dû aux gains de productivité. En revanche, le PIB ne se limite pas aux parts du travail et de l'actionnaire. Il faut faire attention : le coût d'une production comprend certes le travail et les dividendes, mais aussi l'amortissement – dont la part est énorme dans notre société – et la recherche.