En complément de ce qui vient d'être parfaitement dit par Mme Panot, j'ajouterai que les artistes du ballet de l'Opéra de Paris ont aujourd'hui le droit de partir à la retraite à 40 ans. Nous avons donc besoin que vous formuliez clairement vos engagements sur la façon dont les spécificités de leur métier seront prises en compte.
Les techniciens, dont les conditions de travail répondent aux critères de fatigue exceptionnelle, risquent de ne plus pouvoir bénéficier du compte professionnel de prévention – C2P – et de devoir attendre 62 ans, voire 64 ans, pour partir avec une pension à taux plein, alors qu'ils peuvent aujourd'hui le faire à 57 ans.
S'agissant des artistes des choeurs, l'âge actuel d'ouverture des droits est également fixé à 57 ans, même s'il faut attendre 60 ans pour partir sans décote. En effet, dans la perspective de maintenir le niveau d'excellence des prestations de l'Opéra de Paris, on considère que la plupart d'entre eux ne peuvent aller au-delà.
Enfin, l'existence d'un régime autonome se justifie aussi par le fait que les affiliés versent un droit spécial sur les places occupées à l'opéra. Or vous prévoyez de le leur retirer pour l'affecter au Fonds de solidarité vieillesse universel.
On lâche la proie pour l'ombre. Pour ces métiers comme pour beaucoup d'autres, on ne sait aucunement quelles sont vos intentions, mais il est peu probable que votre réforme améliore la situation des uns et des autres.