J'entends l'argument selon lequel les derniers mineurs actifs cotiseront à cette caisse pendant trois ans après 2037, et que le nombre de cotisants – 1 400 – est faible au regard des quelque 200 000 pensionnés. Néanmoins, l'intégration de cette caisse au régime universel est prévue à partir de 2025 : les cotisants le rejoindront donc progressivement à compter de cette date, comme tous les autres actifs de France. Ce sujet est emblématique de notre réforme. Si nous n'avons presque plus de mineurs, c'est parce que les métiers ont évolué : en matière d'emploi, ce qui était vrai hier ne l'est plus forcément aujourd'hui, et ce qui l'est aujourd'hui ne le sera pas nécessairement demain. Le sens de notre réforme est justement que l'ensemble des actifs de demain, tous métiers confondus, paient pour les retraités de demain. Il est symbolique que les mineurs y participent, même de façon très marginale, comme un signe de transmission et d'intégration à la nation. Avis défavorable.