… et pour la taxation du capital, ce qui n'est pas votre cas. Il a été dit que la jeunesse ne pose pas de questions sur les régimes de retraite. En effet, la jeunesse demande à avoir un avenir, à étudier, à trouver du travail. Les jeunes voient la retraite à travers la vie de leur famille, de leurs parents ; c'est ainsi qu'ils découvrent le système – pas le vôtre, puisqu'il n'existe pas encore.
S'agissant des mineurs, nous avons un gros problème de communication avec M. le secrétaire d'État, qui dit que les retraités du régime des mineurs ne seront pas concernés. Cela voudrait-il dire que le régime de sécurité sociale des mineurs continuerait d'exister pour verser les pensions de ces retraités, et donc de coûter 1 milliard par an ? Que vont devenir les soins, les médecins des mineurs, leurs pharmacies ?
Nous avons évoqué l'histoire des mineurs ; nous aurions aussi pu vous citer leurs grèves de 1941, de 1942, pour réclamer du savon et du pain. À la fin de la guerre, le pays n'avait plus rien, il fallait le plus de charbon possible ; on a demandé aux mineurs de retourner au fond ; ils l'ont fait. Et nous leur dirions maintenant : terminé, on n'a plus besoin de vous, vous allez rejoindre un autre régime ? Ils ont ce régime, ils doivent le garder. N'ayez pas peur de discuter avec eux, comme vous savez le faire avec la Comédie-Française. Vous avez dit tout à l'heure que, concernant celle-ci, vous prendriez le temps de discuter. Tant mieux pour elle, mais vous n'avez pas le droit de raturer d'un coup de crayon le régime des mineurs, qui continue d'exister. Nous ne vous demandons pas beaucoup d'efforts !