L'alinéa 15 a trait à un régime qui, comme celui des mineurs, est le fruit de l'histoire. Je veux parler du régime spécial des ouvriers du port autonome de Strasbourg, autrefois appelé Port rhénan, qui existait déjà au début du XXe siècle, à l'époque où l'Alsace était allemande. Ce régime de retraite totalement indépendant ne reçoit aucune subvention de l'État et ne coûte rien aux personnes extérieures au port ; il concerne extrêmement peu de monde, et il est voué à s'éteindre.
Depuis 2015, les nouveaux salariés recrutés par le port autonome de Strasbourg cotisent au régime général. Le régime spécial compte encore 137 cotisants, dont plusieurs dizaines ont fait grève pour vous signifier leur angoisse de devoir changer de régime, alors qu'ils sont vieillissants. Monsieur le secrétaire d'État, je vous fais part de leur étonnement, que je partage, devant l'affirmation du Gouvernement qu'il avait sondé tous les régimes spéciaux, alors que personne n'a daigné prendre contact avec la délégation syndicale du port autonome. Peut-être sont-ils trop petits ?
Nous demandons que l'on ne supprime pas ce régime, qui disparaîtra de lui-même, et que ses 137 cotisants puissent, à la fin de leur carrière, prendre leur retraite en toute tranquillité.