En effet, notre groupe peut facilement souscrire à un certain nombre d'objectifs affichés. Pour autant, nous regrettons la méthode avec laquelle certains choix ont été annoncés et effectués. Nous déplorons également des erreurs d'analyse sur le rôle de certains opérateurs de la politique de l'emploi. Nous partageons votre volonté de redonner leur pleine efficacité aux contrats aidés, en les concentrant sur les publics les plus éloignés de l'emploi, notamment dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville. Nous souscrivons à l'objectif de faciliter réellement l'accès à la formation professionnelle pour celles et ceux qui en ont le plus besoin, et de donner une plus grande part à l'apprentissage.
Néanmoins la politique de l'emploi annoncée à travers les chiffres de ce budget souffre d'un décalage trop évident. Décalage d'abord entre la relative stabilité globale des chiffres, autour de 15,3 milliards d'euros en crédits de paiement, et les redéploiements opérés au sein des programmes. Les contrats aidés sont, évidemment, le dispositif le plus lourdement affecté, avec une réduction de leur nombre à 200 000 en 2018. Notre groupe n'a jamais considéré les emplois aidés comme la panacée d'une politique de l'emploi. Nous avons toujours dit, et nous restons convaincus, qu'ils ne sont que l'un des outils qui peuvent être actionnés pour lutter contre le chômage, à condition qu'ils permettent à leur bénéficiaire d'accéder à une formation validant une montée en compétences et conduisant à l'emploi pérenne.