Madame la ministre, le plan d'investissement en faveur de la formation comporte un volet consacré à la formation à distance. Ce sont ainsi 250 000 actions de formation ouvertes à distance qui sont prévues en complément du million d'actions de formation qui seront financées en direction des demandeurs d'emploi faiblement qualifiés sur la durée du quinquennat. Nous saluons tout à fait ce type d'initiative, la distance étant évoquée comme un frein à la formation par 20 % des demandeurs d'emploi.
Cependant, je m'interroge quant aux modalités de mise en place d'une telle mesure, compte tenu des freins qui existent pour ce type de formations. En effet, la participation à une formation à distance suppose d'être équipé du matériel adéquat, de savoir correctement l'utiliser et de maîtriser la langue française. Ces trois conditions excluent une partie non négligeable du public éloigné de l'emploi. Par ailleurs les personnes résidant dans les zones qualifiées de « déserts numériques » peuvent également être privées de l'accès à la formation à distance.
Madame la ministre, pouvez-vous nous préciser quel sera le contenu de ces formations, et quel type de public sera prioritairement visé ? Quelles mesures d'accompagnement seront prévues pour permettre aux personnes peu qualifiées d'accéder à la formation à distance, qui représente une véritable opportunité ? Quelles structures prendront en charge les personnes suivant ces formations ?
Il me semble par ailleurs que des formations de base en informatique mais aussi en français sont nécessaires en complément de ces formations à distance, pour qu'elles puissent être rendues accessibles au plus grand nombre dans les années à venir.