Finalement, vous avez presque une approche individuelle de la retraite, comme si chacun d'entre nous avait des droits individuellement. Je peux le comprendre, mais un système par répartition a aussi une dimension collective : les actifs, au travers de leur production de richesse, paient non seulement pour les retraités mais aussi le système social et pour l'éducation, notamment, et cette règle me semble juste.
Il faut prendre en compte les évolutions démographiques, la hausse de l'espérance de vie et l'entrée plus tardive sur le marché du travail, du fait des études. L'équilibre doit pouvoir être discuté pour qu'une part de la hausse de l'espérance de vie, donc du temps passé à la retraite, puisse être consacrée aussi à la production de richesse, afin que le système soit financé. Il me semble juste de rechercher cet équilibre, de telle sorte que les actifs contribuent de façon raisonnable – à chaque majorité de définir ce qui lui semble raisonnable – à la production de richesse pour eux-mêmes d'une part et pour la collectivité, notamment les retraités, d'autre part.
L'avis est donc défavorable.