Madame la ministre, permettez-moi de revenir sur la méthode qui a présidé à la baisse du nombre de contrats aidés. Au coeur de l'été, le 10 juillet dernier, le ministre des comptes publics annonçait, avec brutalité, leur réduction drastique. Les associations, les municipalités, les maisons de retraite, les établissements culturels, les parents d'élèves en situation de handicap, les centres sociaux et médico-sociaux découvrent avec stupéfaction qu'ils n'en bénéficieront plus dans les prochaines semaines. Face à une fronde inédite allant des communes de La Réunion jusqu'aux Restos du coeur de Grenoble, le Gouvernement improvise alors, le 24 juillet, une rallonge budgétaire, mais, ne pouvant satisfaire tout le monde, il décide ensuite de recentrer les contrats aidés restants sur le secteur non marchand et sur quatre priorités : l'accompagnement des élèves en situation de handicap, l'urgence sociale et sanitaire – elle-même décomposée en plusieurs priorités – , les outre-mer et les communes rurales. Par ce choix, vous soulevez plus de questions que vous n'en résolvez, vous divisez plus que vous n'unifiez !